Je marche et j’imagine
Une activité inspirante
Quand rien ne va plus, quand je suis fatiguée ou quand l’appel profond du retour aux sources surgit en moi, je m’échappe dans la nature et je marche. J’ai la chance de vivre dans un petit coin de paradis qui offre un décor plus que grandiose et je n’ai qu’à saisir la main qu’il me tend pour me retrouver dans un tout autre monde.
Alors, je fais une pause, je délaisse mon quotidien et ses obligations routinières.
Je tourne le dos à la technologie omniprésente et insatiable qui nous envoûte.
Je m’éloigne de la pollution bruyante et lumineuse qui nous envahit.
J’ouvre mes sens, tous mes sens, et la terre en retour me donne ce qu’elle a de plus beau.
Je m’y plonge avec délice et cela me soulage, me ressource. Je marche sur les sentiers, je traverse les bois, je descends dans les ravines et je franchis les crêtes.
L’humidité de l’air me fait frémir, puis le soleil, d’une chaude caresse, réchauffe ma peau. Je m’enivre des parfums sauvages qui viennent à ma rencontre : fruit, fleur, essence dont je retrouve la trace avec bonheur. Je me nourris des couleurs, des formes, je goûte les textures.
J’écoute le chant du vent léger dans les branches, vivifiée par les mélodies graves ou enjouées des habitants ailés du lieu.
Je me sens bien, comme nettoyée, purifiée de tout ce qui m’encombrait inutilement.
Je me retrouve enfin, et je souris.
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Et tout ce paysage m’inspire.
Le relief si divers, la végétation variée et les rencontres sur le chemin ouvrent mon esprit à la manne de l’inspiration.
A chaque crête franchie,
à chaque arbre croisé,
je plonge dans un nouveau monde,
un nouveau décor…
J’entrevois un univers aux multiples facettes, créé sur mesure, de toutes pièces. Ici une forêt luxuriante, où les plantes se resserrent pour ne laisser qu’un étroit passage. Tout à coup, le rideau vert s’écarte et une falaise abrupte apparaît : un paysage tourmenté s’étale sous mes yeux ravis. Là, je découvre le tableau charmant et bucolique d’une petite rivière gazouillant gaiement dans son lit de verdure.
Je prolonge le décor, imagine ce que sera la suite du paysage.
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Parfois, je prends de-ci de-là les éléments qui m’inspirent le plus et je compose mon propre cadre :
un arbre aux branches basses qui s’étend largement au-dessus du sol,
une prairie jaunie par le soleil, animée des larges ondulations du vent dans les hautes herbes sèches,
une texture de ciel agitée et sombre comme avant l’orage,
une lumière orangée de soleil couchant…
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Une fois le décor monté, il ne me reste plus qu’à trouver les personnages qui vont l’habiter. Mais ceci est une autre histoire !
